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Avis de DEUIL

Publié le 17 Juin 2009 par ponponmiyake in ACTUALITE

NECROLOGIE


LE GABON EN DEUIL
HOMMAGE A S.E.
EL HAD OMAR BONGO ONDIMBA

 Omar Bongo Ondimba n'est plusOmar Bongo ONDIMBA est né le 30 Décembre 1935 à LEWAÏ (Bongo ville) dans la province du Haut Ogooué et décédé le 7 Juin 2009, il était le Président de la République du Gabon depuis le 02 Décembre 1967.

Héritier de l’ethnie téké et fils de Basile ONDIMBA, Omar Bongo se disait fier de ses origines paysannes, il rappelait  volontiers qu'il n'était pas venu au monde sur un lit d'hôpital et n'a connu ni berceau ni gouvernante.


Son père, cultivateur, décède alors qu'il n'a que sept ans. Il est le dernier d'une famille de douze enfants. "Dès l'école primaire, je me sentais déjà plus vieux que les enfants de mon âge "disait-il. Plus tard, il devient  militaire au sein de l'Armée de l'Air française à Fort Lamy (Tchad), il travaille comme commis des postes avant d’être remarqué par le Président Léon Mba dont il deviendra le Directeur  de Cabinet Adjoint le 07 Mars 1961 puis  Directeur de Cabinet en 1962.

En 1963, il est Chargé des ministères de l’Information et du Tourisme, cumulativement avec ses fonctions.

Au cours de ces années de collaboration, le Président Léon Mba eut tout le loisir d'apprécier sa modération et la clairvoyance de ses prises de position. C'est donc tout naturellement qu'il le nomme le 24 septembre 1965 Ministre délégué à la Présidence de la République, puis responsable de la Défense Nationale et de la Coordination. Conformément aux dispositions constitutionnelles.

Au cours de ses différents entretiens, il avait déclaré ceci « L’armée m'a formé. J'ai appris ce qu'était la hiérarchie. Avant de commander, il faut apprendre à obéir ». De retour au Gabon devenu indépendant, il intègre le ministère des Affaires Etrangères où ses qualités sont très vite remarquées et lui vaudront un accès rapide aux plus hautes fonctions de l'Etat. Il devient le bras droit du Président Léon Mba (père de l’Indépendance).

Après l'indépendance du Gabon en 1960, il a été son vice-président suite à l’élection Présidentielle de 1966 où il fut le colistier du père de l’indépendance du Gabon avant de lui succéder après sa mort  le 28 Novembre1967.

Peu après son accession à la magistrature suprême, le Président Albert Bernard Bongo crée le 12 Mars 1968 le Parti Démocratique Gabonais(PDG)  Parti Etat. S’appuyant  sur  celui-ci, le Président Albert Bernard  Bongo engage alors la mise en œuvre des projets très ambitieux. On peut citer parmi ses réalisations le Transgabonais. Ce projet colossal qui tiendra le pays en haleine durant de longues années s'est achevé en 1986.

Le 30 Septembre 1973, marque un tournant important dans la vie privée du Président Bongo. Devenu musulman, il prendra le nom d'Omar Bongo. Pour certains, cette conversion subite n'était qu'un moyen de s’attirer des sympathies  des pays  musulmans producteurs  de pétrole.

Du 9Mars au 19 Avril 1990, le Président Omar Bongo est obligé à organiser une conférence nationale à l'issue de laquelle il est contraint de restaurer le multipartisme qui avait cours depuis la Communauté.
Le 23 mai 1990, la mort suspecte de l’opposant politique, Joseph REJEMBE, déclenche des émeutes à Libreville et Port Gentil. La ville de Port Gentil est hors de contrôle (incendies, pillages), dix personnes dont 8 Français sont prises  en otage.

La France intervient militairement pour « protéger  et rapatrier ses ressortissants.  L’opposition appelle au départ d’Omar Bongo.

De Septembre à octobre 1990 se sont tenues les premières élections multipartites avec l’organisation des Législatives. Le PDG obtient la majorité des sièges après 4 tours d’élections et le boycott du principal parti d’opposition.

Le 05 Décembre 1993 a lieu la première présidentielle pluraliste. Omar Bongo est réélu avec 51,07%. Le 9 décembre, la réélection d’Omar Bongo au premier tour est contestée par l’opposition et des violences éclatent, un couvre-feu est instauré. Le 13 décembre de la même année, la Cour constitutionnelle valide l’élection d’Omar Bongo.

Le 07 Octobre 1994 pour apaiser le climat social et éviter que le pays ne sombre dans une guerre civile, la classe politique gabonaise s’est retrouvée à Paris, réunion qui a eu pou résultat, la signature des « Accords dits de Paris », dont la principale conséquence  a été la mise en place d’un gouvernement dit de la démocratie.

A ce gouvernement, il a été assigné la mission de préparer et d’organiser les élections législatives  à l’issue desquelles serait formé un gouvernement  tenant compte des résultats des urnes.

L’année 1998 est marquée par l’élection présidentielle qui voit le Président Omar BONGO sortir vainqueur de l’élection et avec un suffrage de 64,67% suivit de Pierre MAMBOUDOU rentré d’exil en novembre 1993 et leader de l’opposition qui se voit attribuer un score de 16,23% qu’il contestera.

En 2004,  Omar Bongo adosse le patronyme de son père au sien et devient donc Omar Bongo Ondimba.

Omar Bongo ONDIMBA durant ses 42 ans de pouvoir dirigeait le pays de façon très directe, monopartisme ou multipartisme important peu.

Omar Bongo ONDIMBA a été réélu le 27 Novembre 2005  avec 79,21 % des suffrages, suivi du leader de l’opposition gabonaise Pierre MAMBOUNDOU avec 13,51% selon les résultats officiels. L’opposition avec à sa tête Pierre MAMBOUDOU, avait dénoncé des fraudes massives, constatées lors du scrutin.

A la suite du rejet des résultats officiels par l’opposant Pierre MAMBOUDOU et son parti l'UPG, un soulèvement populaire sera observé  dans six (06) provinces sur les neuf (9) que compte le Gabon. Ne pouvant plus supporter la pression de la rue, une opération militaire lancée, le 21 mars 2005 obligera son Président   Pierre MAMBOUNDOU à se réfugier à l'ambassade d’Afrique du Sud à Libreville avec le concours des Etats-Unis d’Amériques. Il n’en sortira que le 19 avril 2006 pour rencontrer Omar Bongo qu’il n’avait plus rencontré depuis 20 ans. Il demeure le  principal opposant au régime BONGO.

Suite au décès de sa jeune épouse Edith Lucie Bongo Ondimba survenu le samedi 14 Mars 2009 à Rabat au Maroc et dont le mariage a été célébré  le 4 août 1990, Omar Bongo Ondimba très affligé par la perte de son épouse, était devenu fragile. Cette fragilité a été aggravée par la découverte d’une tumeur cancéreuse qui aura raison de lui, le lundi 8 juin 2009.

Avant son décès, il avait déclaré : « Si je venais à mourir, à démissionner ou à me retrouver dans l’incapacité de remplir mes fonctions, c’est le président du sénat qui assurerait l’intérim» avait déclaré Omar Bongo le 23 Octobre 2006.
Doyen des chefs d'Etat africains, le président gabonais Omar Bongo, est décédé à 73 ans. Pour la presse française il était un "dinosaure politique" du continent, respecté pour sa sagesse et ses médiations mais aussi critiqué pour ses liens ambigus avec la France et des soupçons de corruption.

A la tête de son pays depuis 42 ans, Omar Bongo Ondimba était incontestablement une importante figure de la scène africaine et même internationale.

Il était une sorte de sage que l'on vient consulter et il n'était pas rare de croiser à Libreville des personnalités politiques de tous bords et de toutes nationalités, venues s'entretenir avec lui.

Omar Bongo jouait d'ailleurs souvent les médiateurs dans les crises africaines et a récemment été remercié pour son rôle dans le processus de paix en cours en Centrafrique. Il a aussi servi de médiateur pour les accords de paix au Congo-Brazzaville en 1999, qui ont permis de pacifier le pays en proie à la guerre civile. Il s'est également investi pour tenter de résoudre le conflit tchadien.

Au sein d'une Afrique agitée, il se voulait le garant de la stabilité et de la paix au Gabon.

Maître stratège en politique, un talent que lui reconnaissaient ses partisans comme ses détracteurs, il a su rester au pouvoir sous le régime du parti unique mais aussi après la restauration du multipartisme en 1990. "Le sens politique c'est l'art de l'oubli", aimait-il à dire.

Sa politique a toujours été basée sur une géopolitique (répartition des responsabilités gouvernementales et administratives selon de subtils équilibres ethniques et régionaux).

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