HOMMAGE A S.E.
EL HAD OMAR BONGO ONDIMBA
Omar Bongo ONDIMBA est né le 30 Décembre 1935 à LEWAÏ (Bongo ville) dans la province du Haut Ogooué et décédé le 7 Juin 2009, il était le Président de la République du Gabon depuis le 02 Décembre 1967.
Héritier de l’ethnie téké et fils de Basile ONDIMBA, Omar Bongo se disait fier de ses origines paysannes, il rappelait volontiers qu'il n'était pas venu au monde sur un lit d'hôpital et n'a connu ni berceau ni gouvernante.
Son père, cultivateur, décède alors qu'il n'a que sept ans. Il est le dernier d'une famille de douze enfants. "Dès l'école primaire, je me sentais déjà plus vieux que les enfants de mon âge "disait-il. Plus tard, il devient militaire au sein de l'Armée de l'Air française à Fort Lamy (Tchad), il travaille comme commis des postes avant d’être remarqué par le Président Léon Mba dont il deviendra le Directeur de Cabinet Adjoint le 07 Mars 1961 puis Directeur de Cabinet en 1962.
Après l'indépendance du Gabon en 1960, il a été son vice-président suite à l’élection Présidentielle de 1966 où il fut le colistier du père de l’indépendance du Gabon avant de lui succéder après sa mort le 28 Novembre1967.
Peu après son accession à la magistrature suprême, le Président Albert Bernard Bongo crée le 12 Mars 1968 le Parti Démocratique Gabonais(PDG) Parti Etat. S’appuyant sur celui-ci, le Président Albert Bernard Bongo engage alors la mise en œuvre des projets très ambitieux. On peut citer parmi ses réalisations le Transgabonais. Ce projet colossal qui tiendra le pays en haleine durant de longues années s'est achevé en 1986.
Le 30 Septembre 1973, marque un tournant important dans la vie privée du Président Bongo. Devenu musulman, il prendra le nom d'Omar Bongo. Pour certains, cette conversion subite n'était qu'un moyen de s’attirer des sympathies des pays musulmans producteurs de pétrole.
Le 23 mai 1990, la mort suspecte de l’opposant politique, Joseph REJEMBE, déclenche des émeutes à Libreville et Port Gentil. La ville de Port Gentil est hors de contrôle (incendies, pillages), dix personnes dont 8 Français sont prises en otage.
Omar Bongo ONDIMBA durant ses 42 ans de pouvoir dirigeait le pays de façon très directe, monopartisme ou multipartisme important peu.
Omar Bongo ONDIMBA a été réélu le 27 Novembre 2005 avec 79,21 % des suffrages, suivi du leader de l’opposition gabonaise Pierre MAMBOUNDOU avec 13,51% selon les résultats officiels. L’opposition avec à sa tête Pierre MAMBOUDOU, avait dénoncé des fraudes massives, constatées lors du scrutin.
Suite au décès de sa jeune épouse Edith Lucie Bongo Ondimba survenu le samedi 14 Mars 2009 à Rabat au Maroc et dont le mariage a été célébré le 4 août 1990, Omar Bongo Ondimba très affligé par la perte de son épouse, était devenu fragile. Cette fragilité a été aggravée par la découverte d’une tumeur cancéreuse qui aura raison de lui, le lundi 8 juin 2009.
Doyen des chefs d'Etat africains, le président gabonais Omar Bongo, est décédé à 73 ans. Pour la presse française il était un "dinosaure politique" du continent, respecté pour sa sagesse et ses médiations mais aussi critiqué pour ses liens ambigus avec la France et des soupçons de corruption.
A la tête de son pays depuis 42 ans, Omar Bongo Ondimba était incontestablement une importante figure de la scène africaine et même internationale.
Il était une sorte de sage que l'on vient consulter et il n'était pas rare de croiser à Libreville des personnalités politiques de tous bords et de toutes nationalités, venues s'entretenir avec lui.
Omar Bongo jouait d'ailleurs souvent les médiateurs dans les crises africaines et a récemment été remercié pour son rôle dans le processus de paix en cours en Centrafrique. Il a aussi servi de médiateur pour les accords de paix au Congo-Brazzaville en 1999, qui ont permis de pacifier le pays en proie à la guerre civile. Il s'est également investi pour tenter de résoudre le conflit tchadien.
Au sein d'une Afrique agitée, il se voulait le garant de la stabilité et de la paix au Gabon.
Maître stratège en politique, un talent que lui reconnaissaient ses partisans comme ses détracteurs, il a su rester au pouvoir sous le régime du parti unique mais aussi après la restauration du multipartisme en 1990. "Le sens politique c'est l'art de l'oubli", aimait-il à dire.
Sa politique a toujours été basée sur une géopolitique (répartition des responsabilités gouvernementales et administratives selon de subtils équilibres ethniques et régionaux).